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Contraint au déménagement en raison des travaux de construction
de son nouveau stade, Neuchâtel Xamax avait choisi d'évoluer dans le mythique stade chaux-de-fonnier.
Retour sur deux années et demie
«d'exil», ponctuées de quelques joies, de plusieurs déceptions et de soucis liés
à la météo.
C’est dans le stade de la Charrière que
fut signée,
le 23 avril 2004, la convention fixant les modalités de ce « transfert ».
Cette convention liait la Ville de La Chaux-de-Fonds et HRS, représentant du
groupe d’investisseurs du stade de la Maladière qui prit à sa charge les travaux d’aménagement nécessaires
à la Charrière. La Ville de La Chaux-de-Fonds et celle de Neuchâtel
se partagèrent
les tâches et les coûts résultant de l’utilisation du stade.
CAPACITÉ ET
DIMENSIONS
Capacité :
12 000 places.
Dimensions : 110 x 68.
Un retour aux sources
En fait, c'est quasiment un retour aux
sources qu'entreprit le football neuchâtelois avec l'arrivée du club phare du
canton au sein du stade le plus chargé d'histoire ancienne. Xamax à la
Charrière, c'est automatiquement une pensée pour les glorieux anciens jaune et
bleu, ceux des années 50/60 (Antenen, Morand, Mauron), ceux de la génération
suivante (Bertschy, Trivellin, Egli, Eichmann) pour finir par la bande à
Jeandupeux, Zappella, Vuilleumier.
Des travaux
pour plus d'un millions de francs
Le président de la Ville de la Chaux-de-Fonds, Charles Augsburger,
n’était pas peu fier de dévoiler à la presse que Neuchâtel Xamax allait
déménager à la Charrière pour les trois prochaines saisons.
Tous les travaux ont coûté près d’un million de francs (à la
charge des investisseurs du projet de "La Maladière").
Neuchâtel Xamax parti, rien ne serait démoli. Une bonne affaire à la fois
pour la Ville de La Chaux-de-Fonds et le FCC.
Pas de frais de location pour NE
Xamax
Dans un premier temps, la Swiss Football League estima
qu’il fallait investir 3,5 millions de francs pour que la Charrière soit apte à
accueillir des matches de Super League. C’était gourmand…
Divers accords furent trouvés :
a)
Neuchâtel Xamax put jouer et s’entraîner à la Charrière, sans frais de
location.
b)
Les frais d’eau et d’énergie, la taxe sur les spectacles,
l’organisation des matches et la sécurité à l’intérieur de l’enceinte pendant
les matches furent à la charge du club.
c)
Les autres frais furent à la charge de la Ville de La
Chaux-de-Fonds. La Ville de Neuchâtel participa également : mise à
disposition de personnel pour l’entretien du terrain, nettoyage du
stade et du domaine public après les rencontres, services de police.
Neuchâtel Xamax et le FCC en
alternance
La Charrière
abrita durant trois saisons des matches de haut niveau. Ce fut l’alternance
(un week-end le FCC, un week-end Xamax.
Il fallut jongler notamment avec les
panneaux publicitaires.
Une sécurité
renforcée
Secteurs séparés, déviations de circulation, entrées
différentes au stade... La sécurité fut assurée en collaboration avec la police
de la Ville de Neuchâtel, ainsi qu’avec la police cantonale et la police
ferroviaire.
Le bilan
Il s'en passa
des choses durant ces 29 mois! Le club rouge et noir connut cinq entraîneurs
(René Lobello, Gianni Dellacasa, Alain Geiger, Miroslav Blazevic, Gérard
Castella), deux présidents, deux catégories de jeu.
Le
directeur général, Philippe Salvi, vécut toute cette aventure, souvent en
première ligne quand la neige faisait des siennes.
C'est ainsi qu'à la
Charrière, lors du premier tour de la saison 2004-2005, Xamax tutoya la première
place. «Plusieurs spectateurs du haut du canton se sont rapprochés de notre
club à cette époque», se souvient Philippe Salvi.
Xamax, contraint
et forcé, fit quelques infidélités à l'enceinte chaux-de-fonnière. Deux
matches à Genève en Coupe Intertoto durant l'été 2005 (à cause des normes UEFA)
et quatre rencontres de championnat à Lausanne (entre décembre 2005 et mars
2006) - sans connaître la défaite - en raison des conditions climatiques.
La Charrière et
la neige, une histoire sans fin. «Je suis pourtant convaincu que la bâche aurait
pu être une solution si tout le monde avait joué le jeu» affirmait Philippe Salvi,
dont les divergences avec Edmond Isoz au sujet des renvois furent légion. «La
réalité du terrain est souvent différente de celle qui est souhaitée», philosophe-t-il.
Le directeur de
la Swiss Football League était, lui, «soulagé» que Xamax regagne le bas du canton.
«Nous avons sous-estimé les problèmes liés au fait que deux clubs de catégories
différentes évoluent dans le même stade, en altitude. Nous avons souvent été
confrontés à un casse-tête imprévu, concède Edmond Isoz. Cette expérience a
montré qu'avec les calendriers actuels, très différents par rapport à il y a
vingt ans, pour qu'un club puisse jouer en altitude sans cumuler les renvois, il
doit disposer d'une pelouse synthétique ou d'un terrain de remplacement.»
Au moment des
adieux, le dirigeant neuchâtelois tint à adresser «un grand merci aux autorités
de la Ville de La Chaux-de-Fonds qui ont tout fait pour nous accueillir dans les
meilleures conditions possibles». Philippe Salvi se souvient avec soulagement de
ce jour d'avril 2004, «lorsque nous avons signé la convention nous permettant
d'évoluer à la Charrière, après l'échec de plus d'un an de négociations pour
nous
rendre à Colombier».
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