Chaleureux, humain, généreux, attachant, plein de vie… Gilbert Facchinetti est assurément la plus grande figure emblématique du Canton de Neuchâtel.
On devine à son accent qu’il est neuchâtelois, mais à son nom de famille qu’il a des origines italiennes. En effet :
le grand-père, originaire de la province de Novare, est venu à Neuchâtel
en 1898. Il a épousé une Française qui lui a donné 8 enfants dont 6
garçons tous épris de foot. Parmi eux, il y eut 3 internationaux.
Anecdote : ils habitaient « Le village nègre » dans des baraquements
pour « les importés ». Gilbert était le fils d'un des internationaux,
Silvio.
Il est né à la maternité de La Pontaise : prédestination ?
Le choix de sa vie
A l'âge de 5 ans, il arrive à
Neuchâtel où son père était boucher. Le temps passa et Gilbert, qui
était boucher-charcutier de métier, eut en 1959 un choix draconien à
faire : l'Auberge du Grand-Lancy à Genève ou un contrat de footballeur
professionnel au Gênes FC (6000.- par mois). Le décès de son oncle Roger
changea tout. Le patriarche lui dit : Tu seras là, tu reprendras
l'entreprise de ton oncle. Ainsi fut fait.
Un mécène généreux
M.Fachinetti a brassé ou
brasse des sommes considérables. Mais il est généreux. Il a été bon,
voire trop bon. Il a failli être ruiné en étant dépassé par la passion
de sa passion. Des collaborateurs l'ont sauvé, des financiers l'ont
raisonné. Il s'est adapté et a mis son expérience au service de la
jeunesse. Gilbert Facchinetti, c'est aussi une poignée de main
légendaire en guise de contrat. La plus célèbre fut celle avec Stielike,
devant 80'000 spectateurs et des millions de téléspectateurs au stade
Santiago Bernabeu (Madrid) : contrat de 4 ans.
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